vendredi 27 septembre 2013

L’obstiné de Boyard

Trois ans après la tempête, Olivier Schmit quitte la présidence de l’association de défense des sinistrés.

sud-ouest Publié dans Le Sud-Ouest
le 27/09/2013
Ecrit par
Agnès lanoëlle
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Samedi, Olivier Schmit (à droite) a quitté la présidence de l’Association pour la sauvegarde du site de Boyardville (ASSB) et a passé le relais à Henri Gomes. (photo A.L.)

Olivier Schmit quitte la présidence de l’Association pour la sauvegarde du site de Boyardville (ASSB) avec le sentiment du devoir accompli. Samedi dernier, il a réuni adhérents, amis et élus pour un pot de départ qui a mis un terme à quarante-trois mois de luttes acharnées pour défendre les intérêts des sinistrés de Xynthia. « Je considère que le job est fait », commente-t-il modestement. Pendant plus de trois ans, Olivier Schmit a incarné la bataille de Boyardville pour sauver 140 maisons de l’expropriation et l’avenir d’un village traumatisé autant par le raz-de-marée que par les décisions de l’État.

Disponibilité et distance Des nombreuses associations créées au lendemain de Xynthia, il est l’un des rares responsables à avoir résisté à l’inertie de l’administration, aux conflits, aux innombrables allers-retours entre l’île et Paris, aux espoirs déçus, bref à l’épuisement. Outre sa personnalité et ses qualités de diplomate, le président de l’ASSB avait un atout : sa maison n’a pas été noyée. Farouche habitant de Saint-Georges et marié à une enfant du pays installée depuis trois générations à Boyardville, cet ancien chef d’entreprise et champion de ski a été poussé par ses amis. « Olivier avait la disponibilité, la distance et l’intelligence. Nous autres sinistrés, nous n’aurions jamais trouvé la force. Moi, il m’a sauvé », confie un proche qui a beaucoup perdu pendant la tempête et reste toujours meurtri. Présent samedi, le député-maire Didier Quentin a salué « l’obstination » voire « l’entêtement » de l’ex-président. « À Boyardville, on ne renonce jamais. J’ai l’impression qu’ici vous avez mené une opération Jivaro. Le but n’était pas de couper des têtes mais de réduire le nombre de maisons », a résumé l’élu.

Quarante-trois mois plus tard, il ne reste « plus que » onze maisons et cinq appartements dans une copropriété dont le sort n’a pas été réglé. L’ASSB était encore à Paris, il y a deux semaines au ministère, pour défendre leurs dossiers. La nouvelle sous-préfète de Rochefort, Magalie Selles, était à Boyard la semaine dernière pour revoir au cas par cas chaque maison. Mais surtout s’imprégner du dossier, elle qui arrive de Saône-et-Loire…

Le président de l’ASSB a connu deux gouvernements et quatre ministres de l’écologie ! « Pendant trois ans, on n’a pas cessé de répéter. On s’est souvent retrouvé face à des gens qui ne connaissaient rien au dossier. On a été confronté à l’inertie de l’administration, à l’incompréhension, aux incohérences. Les services de l’État ont voulu nous faire rentrer dans la doctrine nationale alors que le dossier de Boyard était un cas à part. Ça a été très compliqué de se battre contre ça », confie Olivier Schmit. Pas une journée ne s’est passée sans qu’il ne défende l’idée que le quartier construit sur le chenal depuis des générations n’avait rien à voir avec les « cuvette s mortifères » de la Vendée. Et qu’on ne pouvait pas d’un coup de crayon rayer des maisons et déloger leurs habitants. 

Nouveau combat

Le week-end dernier, Olivier Schmit a officiellement passé le témoin à Henri Gomes jusqu’à présent trésorier et autre pilier de l’association. Si le combat n’est pas totalement terminé pour l’association, « les protections et les aménagements promis » sont désormais entre les mains de la mairie et de la Communauté de communes selon lui. Mais l’ex-président ne décroche pas tout à fait et s’est trouvé un nouveau combat : la politique. Il figure sur la liste municipale encore officieuse menée par Gérard Delsuc, déjà à la tête d’une petite entreprise de poissons fumés.

samedi 21 septembre 2013

Réunion d'information le samedi 21 septembre à Boyardville

Chers adhérents, chers amis,

Les conclusions de notre rendez-vous du 10 septembre à Paris n’ont pas été aussi positives que celles que l’on nous avait initialement laissé pressentir.

Des interventions malencontreuses et inattendues, pendant cette réunion, de personnes extérieures à l’A.S.S.B ont compliqué et brouillé la lisibilité de certains dossiers.

En conséquence de quoi, les autorités présentes se sont orientées, en dernier ressort, vers des décisions qui retardent les échéances initialement prévues, tout en nous affaiblissant. Néanmoins, nous restons optimistes sur l’issue de nos dossiers.

Nous vous convions à assister à une réunion d’information au cours de laquelle nous répondrons à vos questions :

Le samedi 21 septembre à 11h00 à la Capitainerie

A l’issue de cette réunion notre Président Olivier SCHMIT passera le témoin comme il l’avait annoncé lors de la dernière Assemblée Générale.

Un buffet sera proposé à l’occasion de son départ.

Le Conseil d’Administration .

vendredi 13 septembre 2013

A Boyardville, les sinistrés attendent toujours une solution

Les propriétaires expropriées après Xynthia reviennent sans réponse de Paris. Leur sort n’est toujours pas réglé.
sud-ouest Publié dans Le Sud-Ouest
le 13/09/2013
Ecrit par
Agnès lanoëlle
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Depuis plusieurs mois, Olivier Schmit (ici à gauche, avec un sinistré) bataille pour régler le sort des propriétaires expropriés à Boyardville. (photo A. L.)
L’Association pour la sauvegarde du site de Boyardville (ASSB), le député-maire Didier Quentin et le maire de Saint-Pierre-d’Oléron Patrick Moquay se demandent encore pourquoi ils sont montés à Paris, mardi, au ministère de l’Écologie. Alors qu’ils attendaient des réponses précises sur la situation des 11 maisons et des cinq appartements sous le coup d’une expropriation après la tempête Xynthia, le cabinet ministériel n’a fourni aucune solution.
« Nous étions très optimistes sur cette réunion, déjà promise il y a six mois. Mais on s’est vite rendu compte qu’il n’y aurait rien », commente Olivier Schmit, président de l’ASSB.
Depuis des mois, l’association tente de trouver des solutions juridiques pour permettre aux propriétaires de vivre chez eux tout en respectant les nouvelles contraintes. Car, paradoxe de la situation, deux de ces maisons condamnées à la destruction par l’État ont reçu des mêmes services des permis de construire pour réaliser des travaux ! Lesquels sont faits.

Deux autres ont également obtenu un permis pour construire des refuges. Mais quid des autres habitations que l’État veut rayer de la carte, alors qu’elles sont là parfois depuis plusieurs générations ?

Quant à la situation des cinq appartements (certains propriétaires veulent vendre, d’autres refusent) liés par une copropriété, le dossier semble inextricable.

Néanmoins, le ministère a donné quinze jours à la nouvelle sous-préfète de Rochefort, Magalie Selles, qui a pris ses fonctions début septembre, pour se rendre à Boyardville et évaluer la situation au cas par cas.

« Je reste très positif », assurait Olivier Schmit au lendemain de sa visite à Paris.

Le président de l’ASSB va devoir reprendre l’histoire à zéro, même s’il estime que c’est réellement la dernière ligne droite.

Quarante-trois mois après la tempête Xynthia, certains propriétaires sont toujours dans l’incertitude la plus totale.

après xynthia : aucune réponse précise du ministère

pdf Publié dans Le Littoral
le 13/09/2013
Ecrit par Florence Guilhem
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Plusieurs associations de sinistrés de Boyardville et des élus avaient rendez-vous, le 10 septembre, au ministère de l'Ecologie, pour faire le point sur les onze maisons et cinq appartements encore menacées par une expropriation. Ils sont revenus bredouilles.

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