vendredi 13 septembre 2013

A Boyardville, les sinistrés attendent toujours une solution

Les propriétaires expropriées après Xynthia reviennent sans réponse de Paris. Leur sort n’est toujours pas réglé.
sud-ouest Publié dans Le Sud-Ouest
le 13/09/2013
Ecrit par
Agnès lanoëlle
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Depuis plusieurs mois, Olivier Schmit (ici à gauche, avec un sinistré) bataille pour régler le sort des propriétaires expropriés à Boyardville. (photo A. L.)
L’Association pour la sauvegarde du site de Boyardville (ASSB), le député-maire Didier Quentin et le maire de Saint-Pierre-d’Oléron Patrick Moquay se demandent encore pourquoi ils sont montés à Paris, mardi, au ministère de l’Écologie. Alors qu’ils attendaient des réponses précises sur la situation des 11 maisons et des cinq appartements sous le coup d’une expropriation après la tempête Xynthia, le cabinet ministériel n’a fourni aucune solution.
« Nous étions très optimistes sur cette réunion, déjà promise il y a six mois. Mais on s’est vite rendu compte qu’il n’y aurait rien », commente Olivier Schmit, président de l’ASSB.
Depuis des mois, l’association tente de trouver des solutions juridiques pour permettre aux propriétaires de vivre chez eux tout en respectant les nouvelles contraintes. Car, paradoxe de la situation, deux de ces maisons condamnées à la destruction par l’État ont reçu des mêmes services des permis de construire pour réaliser des travaux ! Lesquels sont faits.

Deux autres ont également obtenu un permis pour construire des refuges. Mais quid des autres habitations que l’État veut rayer de la carte, alors qu’elles sont là parfois depuis plusieurs générations ?

Quant à la situation des cinq appartements (certains propriétaires veulent vendre, d’autres refusent) liés par une copropriété, le dossier semble inextricable.

Néanmoins, le ministère a donné quinze jours à la nouvelle sous-préfète de Rochefort, Magalie Selles, qui a pris ses fonctions début septembre, pour se rendre à Boyardville et évaluer la situation au cas par cas.

« Je reste très positif », assurait Olivier Schmit au lendemain de sa visite à Paris.

Le président de l’ASSB va devoir reprendre l’histoire à zéro, même s’il estime que c’est réellement la dernière ligne droite.

Quarante-trois mois après la tempête Xynthia, certains propriétaires sont toujours dans l’incertitude la plus totale.

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